dimanche 4 décembre 2011














      












Définition :

    Le trait d’union « - » est un tiret court. Il se nomme aussi parfois tiret, signe moins ou selon les typographes division.


Utilisation dans la langue française

Il sert à unir deux mots liés formant un mot composé, comme dans « brise-roche », « demi-sœur », « belle-mère », « chassé-croisé », etc. Il apparaît ainsi notamment dans les noms de fusion de genres musicaux : pop-rock, jazz-funketc.
Il est en outre utilisé pour marquer la présence d’une ancienne enclise pour les pronoms sous leur forme conjointe ; c’est le cas dans des syntagmes comme « dis-tu », « dis-moi », « dis-le-moi », « vas-y », etc. Quand apparaît le phonème éphelcystique (« phonème de liaison ») /t/ après un verbe et un pronom conjoint, ce phonème est représenté par un « t » séparé par des traits d’union : « donne-t-il », « y a-t-il » et non par une apostrophe comme on peut souvent le lire (« * donne-t’il », « y-a-t’il » ; dans ce dernier syntagme, il ne peut y avoir ni apostrophe ni trait d’union entre y et « a », qui sont naturellement liés dans la prononciation).
Enfin, c’est la marque de la césure.

Après un préfixe

En français, il y a parfois un trait d’union après un préfixe. C’est le préfixe qui détermine s’il faut un trait d’union ou pas.
Les préfixes suivants réclament toujours un trait d’union : après-, mi-, non- (sauf dans nonchalance, nonobstant, nonpareil, et dans le cas où non est suivi d’un adjectif : non linéaire), quasi- , sous-.
Il ne faut pas de trait d’union après les préfixes suivants : anti- (sauf lorsque le deuxième élément commence par i, dans des mots composés comportant d’autres traits d’union et dans les noms géographiques), archi-, auto- (sauf lorsque le deuxième élément commence par une voyelle et dans auto-stop et auto-stoppeur), bi-, bio-, brachy-, co-, ferro- (sauf lorsque le deuxième élément commence par une voyelle), inter-, intra- (sauf lorsque le deuxième élément commence par une voyelle), macro-, méta-, micro- (sauf lorsque le deuxième élément commence par une voyelle), mono-, multi-, pré-, tri-.

Mots composés avec « grand »

La forme « grand’ » est désuète : elle a disparu de la huitième édition du Dictionnaire de l’Académie française publiée en 1932 (A-G) et 1935 (H-Z). La forme « grand’ » était invariable ; on trouvait donc écrit dans la septième édition du Dictionnaire (1877-1878) « grands-pères » et « grand’mères ». On reprochait à l’Académie le caractère trompeur de ce groupe d’ qui pouvait faire croire que le d était à prononcer (comme dans aujourd’hui). Et puis l’apostrophe sert à noter l’élision en français : or en ancien français grand était la forme commune au masculin et au féminin (forme épicène donc) qui continuait le latin grandis (ou plus exactement son accusatif grandem) forme commune au masculin et au féminin ; le féminin grande est analogique et plus récent dans la langue française.
L’Académie a aussi été critiquée pour n’avoir pas précisé la graphie des pluriels qui avaient troqué leur apostrophe pour un trait d’union dans cette huitième édition de 1932-1935.
Concernant les mots masculins composés avec « grand- », leur pluriel s’accorde. Exemple : « des grands-pères ».
Pour les mots féminins, selon l’Académie française, « dans les noms féminins composés, grand ne s’accordant pas en genre, ne s’accorde pas non plus en nombre. ». On écrira donc, par exemple, « des grand-mères » pour suivre l’Académie. Mais cette recommandation ne datant que de 2005, il reste difficile d’établir si elle a eu le moindre impact sur la doctrine ou sur l’usage qui jusque-là accordait également les pluriels féminins. Exemples : « les grands-pères et les grands-mères », « la fête des grands-mères », « les mères-grands », « les grands-papas et les grands-mamans », « les grands-messes », « les grands-tantes », « les grands-voiles », etc.

Un piège « académique » : Le mot « grand-croix », féminin lorsqu’il désigne la décoration, s’écrit « grand-croix » au pluriel (en suivant l’Académie). Mais il devient traditionnellement masculin lorsqu’il désigne le récipiendaire et s’écrit alors « grands-croix » au pluriel ; exemple : « la liste des grands-croix de l’ordre national du Mérite ».
Conformément au sens, « grand- » reste toujours invariable dans les adjectifs : « grand-ducal » (voir l’article Grand-duc), « grand-maternel », « grand-paternel ».

Écriture des nombres

- Ancienne orthographe

Pour les nombres composés inférieurs à 100, les différents éléments sont reliés entre eux par des traits d’union, sauf quand ils sont liés par la conjonction et .
  • 28 = vingt-huit
  • 31 = trente et un
  • 71 = soixante et onze ou septante et un
  • 92 = quatre-vingt-douze
  • 124 = cent vingt-quatre
  • 777 = sept cent soixante-dix-sept
  • 851 = huit cent cinquante et un
L’ancienne orthographe reste correcte et est encore largement enseignée.

- Nouvelle orthographe (dite de 1990)

La nouvelle orthographe est obtenue en appliquant les rectifications orthographiques de 1990.
On écrit les numéros composés avec des traits d’union entre chaque élément (exemple : vingt-et-un-mille-trois-cent-deux).
La nouvelle orthographe est non ambigüe ; ainsi distingue-t-on :
  • mille-cent-vingt-septième (1127e)
  • de mille-cent-vingt septièmes (1120/7)
  • de mille-cent vingt-septièmes (1100/27)
  • de mille cent-vingt-septièmes (1000/127)
Ou encore :
  • vingt et un tiers (20 + 1/3)
  • de vingt-et-un tiers (21/3)

Noms de voies et d'organisme

 - Règles typographiques

Le Lexique des règles typographiques en usage à l’Imprimerie nationale indique à l’entrée « Rue (noms de) » (p. 156) que « dans une dénomination composée, tous les éléments, à l’exception de l’article initial, sont liés par des traits d’union. ». Les noms de voies s’écrivent donc sous la forme :
Et aussi les ouvrages d’art situés en ville ou non :
Prennent une capitale les substantifs, les adjectifs et les verbes.


Ceci s’applique également à tout organisme, bâtiment ou monument public portant le nom d’une personne notamment :
La localité où se trouve un lieu de culte ne fait pas partie du nom du lieu de culte :
Pour les ordres, trait d’union uniquement au nom de saint, on écrit donc « l’ordre de l’Aigle noir », « l’ordre de l’Étoile rouge » mais :
Ces appellations sont parfois abrégées : Roland-Garros (le stade Roland-Garros et plus souvent encore les Internationaux de France de tennis) ne se confondant pas graphiquement avec Roland Garros (l’aviateur). Aurel Ramat fournit les exemples suivants : « J’aime Louis le Grand (lui-même) » et « J’aime Louis-le-Grand (le lycée) » et « Il a parlé à Jean Bouin (lui-même) et « Il a parlé à Jean-Bouin (le stade) ». Wikipedia

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